Au moment où le débat sur l’avenir de l’Union européenne connaît un certain renouveau, alors que ces dernières années de nombreuses voix se sont élevées pour fustiger une construction européenne qui se réalisait sans les peuples – de manière technocratique diront certains -, le sport, entendu comme fait social total, apparaît comme un excellent vecteur de citoyenneté. Il n’est qu’à voir l’euphorie qui entoure les manifestations sportives de haut niveau pour comprendre le rôle que peut jouer le sport dans le processus d’intégration européenne, et ce, par le biais d’un rapprochement des peuples, dans le respect de la diversité de chacun.
Néanmoins, si le sport peut contribuer à l’affirmation d’une identité européenne – qui trouverait matière à se renforcer en se rapprochant des aspirations populaires -, il importera, auparavant, de trouver des solutions, notamment au niveau communautaire, aux dérives qui menacent ce domaine. Dopage, tricherie, discriminations, profits financiers n’ont que faire des règles morales et éthiques qui doivent gouverner une telle activité sociale.
Entre la libre concurrence et la compétition équitable, l’Europe est-elle en mesure de proposer un système de régulation spécifique ? Quel modèle éthique l’Europe entend-elle développer pour le sport ? Le sport peut-il être porteur d’un véritable projet de citoyenneté européenne ?
Autant de questions et de sujets autour desquels l’IRIS a convié les décideurs politiques, les universitaires et les acteurs de terrain les plus qualifiés.
Nicole Abar, Jaime Andreu Romeo, Martine Aubry, Ross Biggam, Christian Bromberger, Marie-George Buffet, Luc Dayan, Eric Dunning, Dr Bernd Kuhn, Philippe Lamblin, Patrick Mignon, Jean-Pierre de Mondenard, Daniel Percheron, Philippe Piat, Jean-François Pons, Marieke Sanders-Ten Holte, Didier Taupin.